C'est surtout en Europe occidentale qu'ils sont fabriqués par tournage d'un récipent semblable à une cruche. Le sifflet tubulaire est ensuite posé puis le récipient refermé en pressant les bords de l'ouverture. Il suffit ensuite d'ajouter un peu d'argile étirée pour former la tête.

Les sifflets des autres régions de France ont en général un socle assez haut alors que les sifflets allemands ont un socle plus bas. On ne s'étonnera pas de trouver ces deux formes en Alsace.

Le remplissage se fait par un ou deux petits trous situés sur le dos de l'oiseau.

Ces modèles ont été fabriqués à Soufflenheim jusqu'au milieu du 20ème siècle.
L'oiseau est tourné avec un socle haut et la tête est le plus souvent inclinée et légèrement tournée.

On peut noter la grande variété des sifflets insérés dans l'oiseau. Ces sifflets étaient réalisés par des personnes agées ou par les femmes le soir et achetés par le potier. Le même potier achetait le plus souvent à la même personne ses sifflets mais pour les grosses commandes, il pouvait faire appel à plusieurs personnes.

Même si certains de ces sifflets ont été attribués à Soufflenheim, ils semblent venir d'autres ateliers.
La glaçure d'un sifflet rappelle les jouets de Munster. Un autre a été acheté à Colmar en 1906. C'est sans doute à cette région qu'il faut attribuer cette forme et aux ateliers de Colmar ou ceux voisins de Munster, Rouffach, Turckheim...

Les deux sifflets connus sont très proches et viennent sans doute du même atelier.

L'oiseau a un socle bas. L'oiseau regarde vers le haut tête tournée sur le coté et les yeus sont formés par un petit cercle d'argile.
Ces oiseaux sont beaucoup plus naturels que les modèles classiques. Ils possèdent deux trous de remplissage.

Attribués à Soufflenheim, ils pourraient aussi provenir d'un atelier voisin non identifié. Leur fond rouge-brun à décor simple blanc crème est caractéristique de la poterie de la deuxième moitié du XIXème siècle ou du début du XXème siècle.