: octobre 2003 |
|||||||||
Circonstances de découverte: Ce sifflet a été trouvé par un collectionneur chez un antiquaire sans renseignement particulier sur son origine. Description générale: Il s'agit d'un sifflet en forme d'enfant couché sur le ventre. Les jambes de l'enfant forment le sifflet, la bouche ouverte permet de moduler le son .
Un trait bleu souligne la base de la tête et un autre est situé juste avant la fenêtre du sifflet. Les cheveux sont indiqués par une tache bleue sur le haut de la tête ainsi qu'une tache bleue à gauche de la tête. Les yeux sont simplement marqués d'un point.
|
L : 7,8 cm H : 3,2 cm l : 2,9 cm |
||||||||
L : 7,5 cm H : 3,4 cm l : 2,9 cm |
Décors et modèles:
Un modèle plus rare consiste en petits enfants debout tenant un chien. Dans ce cas, le sifflet est sous la base.
| L : 3,2 cm H : 8,5 cm l : 3,3 cm |
|||||||
Etude de l'objet: La typologie: Le sifflet est un sifflet globulaire. Le volume d'air est faible aussi le son est-il assez aigu. L'ouverture de la bouche présente sur le premier modèle permet de moduler faiblement le son (demi-ton).
La technique: Ces sifflets moulés sont en porcelaine à base de kaolin additionné de fondant et d'argiles naturelles. Le sifflet est recouvert d'une couverte transparente à base de feldspath et de quartz qui se vitrifie entre 1200 et 1300° et fait corps avec le tesson. Les traits d'un bleu profond (bleu de cobalt) sont posés avant la première cuisson sous la couverte tandis que le décor de petites fleurs rouges au coeur or à été peint par dessus la couverte et a fait l'objet d'une deuxième cuisson à plus faible température ("feu de mouffle"). |
|||||||||
Analyse: |
|||||||||
Plusieurs spécialistes attribuent ces sifflets à la production japonaise de style "Imari" du 19ème siècle. Certains de ces sifflets sont signés mais il a été impossible pour l'instant de trouver de référence pour ces marques. Certains auteurs y voient des porte-baguettes destinés aux tables occidentales. La porcelaine japonaise commence au 16ème S. avec la découverte d'un gisement au sud de l'archipel sur l'île de Kyushu. Cette exportation après une eclipse au 18ème siècle reprendra au 19ème siècle.
Les sifflets sont éloignés des modèles japonais traditionnels et plus proches des sifflets chinois où les sifflets en forme d'enfant sont fréquents. Cette similitude entre les répertoires Imari et chinois est une constante due aux emprunts permanents entre ces deux pays.
| Sifflet de la province de Shandong Porcelaine. Chine Photo extraite de "Volkstümliches chinesisches Spielzeug"'1990. Auteur: M. LU PU. |
||||||||
Sifflet d'Aomori Japon 20ème siècle. Col. privée |
Les sifflets traditionnels japonais les plus connus sont produits dans la ville d'Aomori. L'histoire raconte que le seigneur qui régnait sur ce district au moyen-âge avait un four pour la cuisson des tuiles de son château. Après cette cuisson, il laissa la population utiliser le four pour leur poterie et les jouets d'argile. Le modèle de jouet le plus connu est le sifflet en forme de pigeon: "hato-bue". Dans le passé, les mères de la région donnaient ces sifflets à leurs enfants afin de les protéger de l'hystèrie.
|